Les
Elections Municipales 1998
Le territoire de la République de Hongrie
est réparti en une capitale, des départements, des villes et des
communes. L’ensemble des électeurs des communes, des villes, de
la capitale et des arrondissements de celle-ci ont le droit de
gestion des affaires locales, c’est-à-dire la gestion autonome
et démocratique des affaires publiques locales touchant la
communauté des électeurs ainsi que l’exercice du pouvoir
public local dans l’intérêt de la population. Les électeurs
exercent la gestion locale de leurs affaires par les représentants
qu’ils ont élus aux conseils municipaux ainsi que par des référendums
locaux.
Les minorités nationales et ethniques
vivant en République de Hongrie sont des composantes de l’Etat
qui ont le droit – entre autres – de constituer des
collectivités de minorités au niveau local aussi bien que
national.
Conformément à la Constitution de la République
de Hongrie, les élections des conseillers municipaux et des
maires ont lieu tous les quatre ans, au mois d’octobre. La date
des élections est fixée par le président de la République.
Les
élections municipales ont pour but de constituer, dans les
communes, les villes et la capitale, les nouveaux conseils
municipaux mais aussi d’élire les représentants des minorités
au niveau des collectivités locales.
Les
élections municipales sont à un tour et les modalités
d’organisation sont fonction du statut des agglomérations et
des types de communes.
Les
élections des conseils municipaux
a)
Dans les communes de moins de 10.000 habitants, les
conseils municipaux sont élus par les électeurs des communes sur
liste unique de candidats. Sur le bulletin de vote, tous les
candidats apparaissent par ordre alphabétique, les électeurs
pouvant voter au maximum pour autant de candidats qu’il y a de
représentants éligibles dans la commune (le vote est considéré
comme valide même si l’électeur vote pour un nombre inférieur
au nombre prévu!). Le nombre des représentants éligibles est
mentionné sur le bulletin de vote.
Les
candidats ayant obtenu le plus grand nombre de voix deviennent les
représentants élus. Si, lors de la répartition des mandats,
ceux-ci ne peuvent pas être tous attribués pour cause d’égalité
des voix, un tirage au sort décide de leur répartition. S’il y
a moins d’élus que le nombre prévu de représentants, les sièges
ainsi restés vacants feront l’objet d’une élection
partielle.
b)
Dans les communes de plus de 10.000 habitants ainsi que
dans les arrondissements de la capitale, les conseillers
municipaux sont élus par les électeurs des circonscriptions
selon un mode de scrutin mixte. Cela veut dire qu’environ 60%
des mandats sont attribués selon le mode de scrutin uninominal
tandis que 40% sont attribués à titre de compensation par un
scrutin de liste.
Le
territoire des agglomérations est réparti en un nombre de
circonscriptions défini par la loi et chacune d’elles doit
avoir un seul représentant qui est élu à la base du scrutin
uninominal. Le mandat est attribué au candidat ayant totalisé le
plus grand nombre de voix. Si les candidats arrivés en tête ont
le même nombre de voix, l’élection est invalidée et un
nouveau scrutin partiel doit être organisé.
Les
organisations qui désignent
des candidats peuvent récupérer des mandats sur liste de
compensation grâce aux fractions de mandats issues des
circonscriptions uninominales. Sont autorisés à constituer des
listes de compensation, les organisations qui ont désigné des
candidats au scrutin uninominal dans au moins un quart des
circonscriptions.
L’élection
des maires
Le
maire de chaque commune est élu au scrutin majoritaire, c’est-à-dire
que le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de voix est désigné
maire de la commune. Si les candidats arrivés en tête obtiennent
le même nombre de voix, l’élection est invalidée et une élection
partielle doit être organisée. Chaque électeur peut donner son
vote à un seul candidat.
L’élection
des conseils généraux
L’élection
des conseillers généraux se déroule dans deux types de
circonscriptions : à la première appartiennent les communes de
moins de 10.000 habitants du département donné, à la deuxième
les agglomérations de plus de 10.000 habitants. Les électeurs
des villes à statut de comitat – étant donné que le statut de
leurs villes est le même que celui des départements – ne sont
pas concernés par l’élection des conseils généraux. Le
nombre des mandats qui peuvent être obtenus sur les listes électorales
départementales est défini, par la loi, au niveau des deux
circonscriptions, en fonction du nombre d’habitants.
Chaque
électeur peut accorder son vote à une seule liste.
Toute
liste n’ayant pas obtenu plus de 4% de l’ensemble des
suffrages exprimés dans la circonscription donnée ne peux pas bénéficier
du partage des mandats.
L’élection
des conseillers municipaux de Budapest
Les
66 membres du conseil municipal de Budapest sont élus par les électeurs
de Budapest sur la base d’un scrutin de liste. Chaque électeur
peut accorder son vote à une seule liste.
Toute
liste n’ayant pas obtenu plus de 4% de l’ensemble des
suffrages exprimés dans la circonscription donnée ne peut pas bénéficier
du partage des mandats.
La
désignation et l’élection du maire de Budapest
Le
maire « général » est élu au scrutin majoritaire
par les électeurs de Budapest, le candidat ayant obtenu le plus
grand nombre de voix est donc désigné comme maire. Si les
candidats les mieux placés obtiennent le même nombre de voix,
l’élection est invalidée et une élection partielle doit être
organisée.
L’élection
aux collectivités locales des minorités nationales et ethniques
Les
collectivités locales des minorités nationales et ethniques
peuvent être constituées au suffrage direct – à l’exception
de deux cas, c’est-à-dire par les électeurs eux-mêmes. Les élections
aux collectivités des minorités, qui ont seulement lieu dans les
agglomérations où elle a été demandée – se situent à la même
date que les élections municipales générales et l’élection
des maires. Les collectivités locales des minorités nationales
et ethniques sont encouragées à participer à la gestion de la
vie publique et bénéficient de divers avantages liés aux élections.
Les
participations en 1994 et en 1998
Répartition
des mandats aux élections municipales en 1998
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